ASSA ABLOY : la détermination paie

Le 26 juin 2021 par patrick frutier

Les salariés du site d’Assa Abloy, à Oust-Marest (Somme) se sont mis en grève lundi 21 juin 2021. Un accord définitif a été conclu entre syndicats et direction, vendredi 25 juin. Ce mouvement fait suite à celui d’avril dernier, relatif à la négociation de la prime de participation susceptible d’être revue à la baisse. Retour avec Pascal Caron, DSC CFTC, sur ce mouvement social qui s’inscrit dans un cadre intersyndical CFTC- CGT – CFDT – UNSA au sein du groupe.

Pascal, délégué syndical central CFTC, salarié du site d’Oust-Marest (80), a participé à l’ensemble des négos. Il nous livre ici ses réflexions et les motivations de ce mouvement.

CFTC HdF : Qu’en est-il des négociations ?

Pascal Caron : L’accord définitif a été signé hier, vendredi 25 juin, à 22H. La prime de participation est préservée à son niveau actuel. Dans une entreprise qui “croule sous le pognon“, il a fallut pas moins de 12 réunions à Paris, une foule de discussions par “teams” et 5 jours de grève pour certains afin d’arriver à ce résultat !

CFTC HdF : Quel était l’enjeu ?

Pascal : La prime de participation découle d’un accord triennal. Cette prime équivaut à un salaire moyen. Pour les années à venir, nous avions toutes les raisons de craindre une baisse significative de son montant. L’accord a été rapidement validé par la CFE-CGC malgré l’absence de visibilité sérieuse pour l’avenir. Pour ce motif, au nom de la CFTC, j’ai alors claqué la porte de négociations afin de relancer les discussions.

CFTC HdF : Quelle avancée la CFTC attendait dans cette négo ?

Pascal : On considère que cette prime d’intéressement correspond à un mois moyen de salaire. Nous demandions à Assa Abloy de garantir la réserve de 2,8 millions d’euros qui sont nécessaires pour qu’elle soit versée. La volonté du groupe d’instaurer une formule dérogatoire au rabais rendait incertain le maintien de la prime à un mois de salaire moyen. L’accord signé vendredi apporte cette garantie.

Pascal Caron DSC CFTC d’Assa Abloy, pascal.caron@assaabloy.com

CFTC HdF : Qu’est-ce qui a motivé la détermination des salariés ?

Pascal : Nous demandions pour demain ni plus, ni moins, que ce qui est versé actuellement. Le réflexe du groupe Assa Abloy de reverser aux salariés le moins possible de la plus-value que crée leur travail était inacceptable. Si nous exigions que la prime de participation soit impérativement supérieure à la formule légale, c’est que les résultats de l’entreprise sont d’un très bon niveau. Si Assa Abloy avait été en mauvaise posture, on n’aurait pas parlé de ce sujet.

CFTC HdF : Le mot de la fin ?

Pascal : Dans un cadre de progression importante annoncée du résultat de l’entreprise, on demandait juste de garder la participation au niveau d’avant ! Et avec les collègues, nous l’avons obtenu.

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