L’avenir des primes de participation, ou plus précisément leur montant, a motivé une grève très suivie par les salariés du groupe ASSA -ABLOY, au sein d’une intersyndicale CFTC, CFDT, CGT, CFE-CGC et Unsa, mardi 27
avril 2021.
En début de soirée, ce mardi 27 avril 2021, alors qu’un groupe bloquait encore l’entrée de l’usine d’Oust-Marest
(Somme), un accord de principe a été proposé par la direction d’Assa Abloy.
La majorité des 200 salariés de l’usine Assa Abloy d’Oust-Marest (Somme) a lancé ce mouvement de grève pour dénoncer la baisse prévue des primes de participation alors même que les résultats de l’entreprise sont excellents et, même, qualifiés “d’extraordinaires” par des observateurs.
“Ce qui se joue avec cette grève, c’est le partage équitable de la richesse produite par les salariés. Si tout remonte aux seuls actionnaires, cela ne peut pas marcher ! “
Source : Pascal Caron, délégué central CFTC, site Assa-Aboy d’Oust-Marest 80
Un positionnement largement majoritaire dans l’entreprise avec 85% de salariés mobilisés sous le mot d’ordre « Touche pas à ma participation ».
L’expiration d’un accord crée le désaccord ….
La source du désaccord est l’expiration prochaine de l’accord de participation de 2018 négocié lors de la fusion des différentes branches du groupe. Il en découlait une participation équivalant à environ un mois moyen de salaire .
Le dispositif actuel doit être renégocié d’ici fin juin avec la possibilité de passer à une “formule légale” qui aurait pour conséquence de diviser par 12 l’enveloppe globale de la participation ! et donc des montants de primes nettement inférieurs à ce que recevaient les salariés avant la fusion.
… et la détermination redonne sa place à la négociation
La détermination responsable des salariés du groupe a conduit la direction ASSA ABLOY a s’engager devant les Organisations Syndicales représentatives à trouver un accord d’ici fin juin.
Pour cela elle s’adosse aux outils de l’épargne salariale (participation) afin d’assurer un montant moyen par salarié d’au moins un mois moyen de salaire, sauf cas de force majeure (pandémie par ex).
Deux mois pour conclure un accord
Un engagement de la Direction qui est de nature à calmer le conflit collectif.
Il permet aux partenaires sociaux (syndicats et employeur) de négocier le détail du dispositif pour, c’est le souhait des salariés, conclure un accord avant la fin du mois de Juin 2021.
La détermination et la vigilance reste donc de mise d’ici là.
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