Intelligence artificielle [ IA ] : quelle place pour le travailleurs

A quoi ressemble les ouvriers de l’IA ?

A tous ceux qui doivent travailler de chez eux pour obtenir un revenu minimum.
Les travailleurs fantômes (les petites mains qui fournissent les éléments de base pour l’IA – exemple ceux qui ont scannés des milliers, voire des millions d’images de chats permettant à la machine de reconnaître cet animal sans pour autant le conceptualiser) : la moitié de cette force du travail serait renouvelée tous les six mois !

De nombreux forums sont apparus spontanément pour tenter d’organiser leur communauté, en notant les employeurs ou en partageant les tarifs pratiqués.

Vu sous cet angle, l’IA ouvre pleinement la voie de “l’employabilité” au sens le moins social du terme.

La fin du travail ou la “destruction créatrice” ?

La destruction créatrice, s’agissant d’IA, est l’émergence de nouveaux métiers qui compenseraient la disparitions des anciens.

Plutôt que de craindre ou d’applaudir la perspective d’une automatisation généralisée, il est urgent de préparer avec soin la transition vers de nouvelles formes d’emplois. C’est essentiel pour que soient intégrés les facteurs sociaux de ces nouvelles formes de travail.

Si l’on est aujourd’hui incapable d’imaginer le contenu de ces emplois, c’est que par définition l’esprit humain n’est pas capable d’anticiper la nouveauté.
Pour autant, les changements s’imposeront et s’y préparer, c’est :
- se former afin d’être en mesure de répondre à la demande d’emplois qualifiés. Pour cela la formation professionnelle accessible tout au long de la vie active reste le moyen essentiel ;
- soutenir et faciliter la mobilité, par une assurance chômage plus souple notamment ;
- encourager l’innovation sociale et réglementaire.

Si la destruction reste créatrice, la question de l’échelle de la destruction continue néanmoins à se poser. Si le chômage n’est que transitoire, il faut néanmoins comprendre qui est concerné pour imaginer les politiques publiques appropriées.

Le test pour savoir si votre emploi est à risque porte moins sur la répétition que sur le sens commun. Ainsi, on peut imaginer qu’un métier où l’Humain est une constituante essentielle sera moins impacté qu’un autre plus répétitif et donc réalisable pour un outil numérique (Ex du serveur en restauration et du comptable). On voit déjà nettement l’application de ce raisonnement dans le milieu bancaire